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TELDERM : télé-expertise en dermatologie : évolution sur 21 mois dans un établissement gériatrique - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.388 
G. Hirsch 1, , E. Thomas 2, I. Fromentin 2, S. Haulon 3, O. Henry 3, O. Bouillanne 3, G. Motamed 2, N. Schwald-Adam 3, J.-P. David 2, C. Hua 1, O. Zehou 1, P. Thion 1, O. Chosidow 1, P. Wolkenstein 1, T.-A. Duong 1
1 Service de dermatologie, CHU Henri-Mondor, Créteil 
2 Service de gériatrie 
3 Service de soins de suite et réadaptation, Émile-Roux, Limeil-Brévannes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’utilisation et le déploiement de la télé-expertise en dermatologie devraient être associés à une diminution du recours spécialisé au cours du temps, grâce à la formation des médecins requérants. Nous avons observé l’évolution du type de demande, de la qualité des photos et des informations, du nombre de biopsies et de transferts dans un réseau de soin.

Matériel et méthodes

Les demandes de télé-expertise provenant du service de gériatrie le plus régulièrement à l’origine d’avis dermatologiques via la plateforme TELDERM ont été analysées du 1er septembre 2016 au 31 mai 2018. TELDERM fait l’objet d’une déclaration CNIL, un consentement patient est obligatoire et les données extraites sont anonymes. Les variables recueillies étaient le type de demande urgente<24h, la suspicion de pathologie tumorale, le devenir du patient, biopsie, hospitalisation, hôpital de jour (HDJ). Les variables étaient exprimées en pourcentage et comparées par test de Chi2 ou de Fischer. Les variables quantitatives étaient la qualité des photos et de l’information, notées de 1 à 4. Les médianes ont été calculées.

Résultats

Cent vingt-deux avis ont été demandés dans la période d’étude : 24 en 2016, 64 en 2017 et 34 en 2018. Le nombre d’avis demandés pour une pathologie tumorale était de 5 (21 %) en 2016, de 23 (36 %) en 2017 et de 15 (44 %) en 2018 (p=0,1). Le nombre de patients convoqués au CHU pour biopsie, consultation de parasitologie, HDJ ou hospitalisation traditionnelle était de 9 patients (38 %) en 2016, 30 (47 %) en 2017 et 21 (62 %) en 2018 (p=0,1). Le nombre d’avis estimés urgents était de 8 (33 %) en 2016, 13 (20 %) en 2017 et 3 (9 %) en 2018 (p=0,07). La médiane de la qualité des photos et des informations est restée stable à 3, [2–4] en 2016 et 2018 et [1–4] en 2017.

Discussion

Malgré une proportion plus importante de patients adressés pour une pathologie tumorale ou nécessitant une prise en charge présentielle au CHU pour biopsie, hospitalisation ou HDJ, il n’existe pas de différence significative au cours du temps. Les faibles effectifs expliquent en partie les résultats. La proportion des avis estimés urgents par le médecin requérant a tendance à diminuer, suggérant que ce dernier a une meilleure maîtrise du recours et des dermatoses fréquentes. La fonction de tri de la télé-expertise permet l’organisation des filières de soin. Pour des patients fragiles tels que rencontrés en gériatrie, cela constitue un enjeu majeur de son déploiement. L’apprentissage et la formation dispensés grâce à cette innovation permettraient d’améliorer la prise en charge des pathologies dermatologiques chez les non-spécialistes tout en complexifiant les recours et donc les avis rendus par les dermatologues.

Conclusion

Une période d’observation plus longue permettrait la confirmation d’un apprentissage grâce à l’évolution typologique des demandes du médecin requérant. C’est un enjeu majeur pour la mise en place de la télé-expertise pour les acteurs des soins primaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Gériatrie, Télé-expertise en dermatologie, Urgence dermatologique


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Vol 145 - N° 12S

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